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L’esperluette

Hélène Billiotte - Directrice
Hélène B.
watch_laterPublié le 23 Mar 2016
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Ce signe typographique qui indique l’union, la conjonction, n’a pris son nom de « et commercial » qu’au cours de la Révolution industrielle, à la fin du xixe siècle. On le retrouve ainsi dans de nombreux noms de sociétés où il indique la collaboration de deux ou plusieurs associés : Rivoire & Carret à Lyon en 1860, Deberny & Peignot cinquante ans plus tard ou encore… Billiotte & Co à la fin du xxe siècle !

L’esperluette est pourtant un signe très ancien, une ligature des lettres « e » et « t », c’est-à-dire une abréviation écrite de la conjonction de coordination « et ». Sa forme graphique s’est codifiée au Moyen-âge et elle est devenue l’un des signes emblématiques d’une typographie.

Mais pourquoi ce nom d’esperluette ? L’explication la plus plausible serait d’origine “scolaire” ! En effet, jusqu’à la fin du xix siècle, l’esperluette était considérée comme la 27eme lettre latine après le z et les écoliers devaient terminer de réciter l’alphabet par & en prononçant “et per se et » (prononcé “é per sé ète”), soit “signe & qui signifie par lui-même et”.

Ampersand en anglais, l’esperluette est plus guillerette en français, comme nous !